La dysgraphie

 

Bonjour à toutes et tous,

Vous voici aujourd’hui au nombre de 330 personnes abonnées pour suivre mes publications sur ce blog et je vous remercie de cet intérêt. Il me motive à publier. Je suis ravie de vous retrouver après trois belles semaines de congés…

Le corps et l’esprit requinqués voici le premier article de ma rentrée !

Vous le constatez, l’écriture est au centre de mon activité. Pourquoi tant d’intérêt ?

Parce je pense qu’écrire est un processus qui aide à retrouver le sourire… 🙂

Qu’il s’agisse de maladie ou de vécu douloureux, raconter son histoire oblige à mettre ses idées au clair. Cet effort de visualisation a une fonction de catharsis (libération) : les mots sortent de soi et le mal-être se dépose. Cette projection de soi sur le papier libère et procure la sensation d’un acte accompli qui fait du bien.
C’est mettre des mots sur ses maux qui compte.

Aujourd’hui, je parlerai de la dysgraphie, dysfonctionnement de l’écriture. Et plus particulièrement de la difficulté d’écrire des enfants.

Qu’est-ce que la dysgraphie ?

Elle est à l’écriture ce que la dyslexie est à la lecture…
La dysgraphie est un trouble de l’écriture qui apparait chez l’enfant dès 7-8 ans. Les dysgraphiques manquent d’organisation et de coordination dans leur écriture et présentent des difficultés à créer des courbes et à conduire un trait. Cette particularité ne met pas en cause leurs capacités intellectuelles. La dysgraphie est due soit à une mauvaise tenue du crayon soit à une difficulté à imiter la forme des lettres.

Comment reconnait-on un enfant dysgraphique ?
C’est un enfant qui a du mal à tenir un crayon ou à imiter les formes ; il écrit lentement, souvent de façon illisible, il adopte une écriture crispée, ce qui le fatigue. Par conséquent, l’enfant prend du retard sur ses camarades de classe, se décourage et perd confiance en lui. A l’adolescence c’est plus problématique : au moment des examens la lenteur et l’illisibilité le desservent.

Les différents types de dysgraphie
Les enfants dysgraphiques réagissent de manières très diverses. Une écriture crispée révèle une dysgraphie raide. L’écriture négligée et son impression de laisser-aller est qualifiée de molle ; elle est impulsive quand la rapidité prend le dessus sur la forme ; lente et précise quand la personne émet des efforts épuisants afin d’être structuré et précis et la dysgraphie maladroite quand les lettres sont disproportionnées, les espaces ne sont pas respectés entre les mots ou quand les lignes ne sont pas droites. Deux autres types de dysgraphie sont connus, la dysgraphie prétexte qui exprime des difficultés affectives de la personne, et la dysgraphie réactionnelle qui manifeste un refus du modèle scolaire.

En quoi la relaxation peut aider dans la rééducation ?

La rééducation motrice ne peut se faire sans la détente psychomotrice qui permet à l’enfant d’éliminer ses tensions et d’améliorer la gestion de son énergie, pour permettre à l’écriture de trouver son rythme propre. Lors de certaines rééducations, il est frappant de voir des enfants dont l’énergie explose ou se dissipe à tous les vents. Or, maîtriser son corps et savoir s’en servir, savoir « l’habiter » est essentiel aux divers apprentissages. La relaxation permet d’obtenir l’équilibre entre les pulsions et le comportement en introduisant chez l’enfant une dimension souvent oubliée : celle de la présence à soi.

La rééducation commence toujours par des exercices de détente. C’est une halte indispensable pour aborder un élément essentiel de la rééducation : La faculté de concentration, c’est à dire faire attention, écouter, retenir, adapter le geste à ce que conçoit le cerveau, maintenir l’effort aussi longtemps que nécessaire. La relaxation libère les résistances, elle développe la force, l’énergie et l’assurance.

Que faire pour soigner la dysgraphie ?
Une personne dysgraphique peut consulter un graphothérapeute. Celui-ci établira un bilan graphomoteur d’après lequel il définira le type de dysgraphie de l’enfant. La rééducation a lieu une fois par semaine pour une durée maximale de un an et uniquement si l’enfant le veut.

La relation sereine et confiante entre le graphothérapeute et l’enfant est essentielle pour la réussite de la rééducation. Sans elle, pas de réceptivité possible…

Puis, il suffit de regarder un enfant dans l’instant où il commence à écrire avec plaisir : le sourire au coin des lèvres, un oeil de temps à autres vers moi comme pour me dire « tu vois comme j’y arrive ! » … Il est heureux !

Bien à vous,

Catherine

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